vendredi 5 septembre 2014

Je n'ai pas peur de Niccolò Ammaniti

Été 1978 dans un petit village du sud de l'Italie. Il fait une chaleur à crever et personne ne sort avant la tombée de la nuit. Personne, sauf les quelques enfants du villages, Michele, Salvatore, Remo et les autres, qui trompent leur ennui entre parties de foot, balades à vélo et courses. C'est justement parce qu'il a perdu une course et a obtenu un gage que Michele découvre, dans la cour d'une maison délabrée, au fond d'un trou puant, un petit garçon nu et enchaîné. Il est vivant ! Michele décide de retourner voir l'enfant et un lien se tisse entre eux. Qui est-il ? Qui l'a enchaîné et pourquoi ?

L'histoire paraissait prometteuse en lisant la quatrième de couverture. Je n'ai pas été déçue et j'ai dévoré ce livre en un jour ! Tout d'abord, Niccolò Ammaniti parvient parfaitement à retranscrire l'atmosphère de ce petit village en Italie : on ressent presque la chaleur et le soleil qui nous écrase et on imagine aisément une lumière aveuglante et des paysages arides.  

Ensuite, l'intrigue autour de l'enfant enchainé est bien menée. Tout se met rapidement en place et l'on sait très vite qui est ce petit garçon et comment il est arrivé là. Mais, Nicollò Ammaniti a le don d'enchaîner les situations jusqu'au climax du dénouement et nous tient en haleine du début à la fin.
 
Enfin, l'auteur nous immerge dans la tête d'un petit garçon de neuf ans et c'est très réussi. On y suit son quotidien dans un univers pas toujours facile : la famille de Michele est pauvre et le père routier souvent absent. Sa rencontre avec l'enfant enchaîné va bouleverser ce quotidien, partagé entre sa famille et ses amis, et remettre en question bien des choses, notamment sa vision du monde des adultes qui l'entourent. Nicollò Ammaniti nous offre un récit initiatique très intéressant.

Ce roman, à la fois policier et d'initiation est une belle découverte. Il a reçu le Prix Viareggion bien mérité, en 2001. Voilà un auteur à suivre ! Le roman a été adapté au cinéma par Gabriele Salvatores sous le titre L'été où j'ai grandi, j'ai bien envie de le voir.

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